17/01/2024
Le jour du labour approche : est-il vraiment nécessaire qu'il ait lieu ?
Source: Landwirtschaftskammer OÖ
Bientôt, à partir du 15 novembre, le travail du sol le plus précoce de la variante de verdissement ÖPUL 3 pourra avoir lieu. Chaque année, la question se pose de savoir s'il est judicieux d'utiliser une charrue pour labourer des cultures dérobées bien développées en automne. Du point de vue de la protection des sols et des eaux, la réponse est claire : NON.

Lors de l'enfouissement de cultures de couverture, la protection contre l'érosion est en quelque sorte enfouie - les avantages l'emportent clairement sur les inconvénients ! © BWSB/Wallner
Lors de la candidature de l'automne 2020, 2 077 exploitations agricoles de Haute-Autriche ont choisi la variante de végétalisation 3 de l'ÖPUL et ont végétalisé une superficie de 10 618 hectares, qui ont très probablement également été labourées à l'automne 2020. La tendance est positive : en 2019, on comptait 2 274 exploitations agricoles (soit une augmentation de 197 exploitations) pour une superficie d’environ 11 500 hectares. Les chiffres pour 2021 ne sont pas encore disponibles. Les participants à la mesure ÖPUL « Protection préventive des eaux souterraines sur les terres arables » ne sont pas autorisés à postuler pour cette variante. Ce sera également le cas dans la nouvelle mesure ÖPUL pour la protection des eaux souterraines en Haute-Autriche.
Maintenir la structure du sol !
Les cultures dérobées plantées tôt ont une fois de plus produit beaucoup de masse racinaire et construit de bonnes structures de sol.

La structure du sol établie doit être maintenue pendant l’hiver ! © BWSB/Wallner
L'enfouissement des couverts végétaux dès l'automne engendre, d'une part, un stress pour le sol, et notamment pour sa vie, car les basses températures empêchent la transformation de la matière organique (« ensilage » et compactage des semelles de labour). D'autre part, la sensibilité à l'érosion des cultures suivantes, notamment celles du maïs, du millet, du soja et de la betterave sucrière, augmente considérablement au printemps, selon la pente, la longueur et le type de sol. L’objectif premier doit donc être de préserver à long terme la structure établie du sol.

Cette perte de sol précieux aurait pu être largement évitée grâce à une culture de couverture de haute qualité, suivie d’un paillage ou d’un semis direct du maïs. Compte tenu également des prix élevés des engrais minéraux, il est important d’éviter les pertes de nutriments dans toutes les directions ! © BWSB/Wallner
Protégeons les eaux de surface !
De grandes quantités de sols précieux peuvent être perdues en quelques minutes seulement et polluer ensuite nos eaux avec des nutriments, notamment du phosphore. La Directive-cadre européenne sur l’eau fixe le « bon état » de nos lacs et rivières comme objectif central. Apports de phosphore, d’azote, etc. liés à l’érosion. mettent en danger ce « bon état » dans certaines eaux de Haute-Autriche.
Ces apports de substances dans les masses d’eau sont liés aux rejets de substances provenant des terres agricoles et à la perte de sol, base précieuse de la production agricole. L’objectif de toute mesure agricole doit être de réduire l’apport de nutriments, notamment de phosphore et d’azote, mais aussi de pesticides dans les eaux de surface. Malheureusement, certaines eaux sont dans un état modéré. L’objectif doit être de remettre ces eaux en bon état et d’obtenir des améliorations à long terme.

État des eaux de surface concernant l'orthophosphate, 2020, Land de Haute-Autriche (bleu : très bon ; vert : bon ; jaune : moyen). Il est frappant de constater que la pollution des eaux de surface par les nutriments est plus élevée, en particulier dans les régions où la variante de verdissement ÖPUL 3 est de plus en plus utilisée. © État de Haute-Autriche
Les praticiens montrent comment cela fonctionne
Pour Engelbert Hofbauer de St. Marien dans le district de Linz-Land, changer de verdure en automne est hors de question. Engelbert Hofbauer participe à la protection préventive des eaux souterraines de l'ÖPUL sur les terres arables et cultive des zones particulièrement sensibles à l'érosion lors de fortes pluies en raison de la forte teneur en limon et de la topographie. C'est un professionnel absolu en matière de paillage et de semis direct. Il possède des décennies d’expérience dans les tests de méthodes de culture anti-érosion.

Chaque année, Englbert Hofbauer démontre comment la protection des sols et des eaux de surface peut être obtenue grâce à des cultures de couverture et un paillis optimal ou un semis direct. Cette année encore, il a été très satisfait des rendements de ses cultures de maïs, plantées en semis direct. © BWSB/Wallner
Conclusion
Les cultures de couverture en automne remplissent diverses tâches. Ils enrichissent le paysage, augmentent la biodiversité, protègent contre les pertes de nutriments « dans toutes les directions » et garantissent une protection complète contre l’érosion au printemps. La variante de verdissement 3 de la mesure ÖPUL « Verdissement des terres arables – culture dérobée » peut être labourée à partir du 15 novembre – mais ce n’est pas obligatoire !
Prenez à cœur la citation de Thomas d’Aquin : « Les miracles nécessitent des prières, mais le changement nécessite du travail ! » Évitez de labourer les couverts végétaux en automne et améliorez ainsi durablement la structure de votre sol et la qualité de nos eaux de surface.
Informations du service de conseil en protection des sols et des eaux (050/6902-1426), www.bwsb.at.